« (…) Nous rentrons dans la vieille ville de Lijiang par la porte sud et nous laissons portez (plus ou moins) au hasard des charmantes ruelles bordées d’un filet d’eau et par les maisons authentiques. Sauf qu’il n’en est rien. Tout est neuf, sauf peut-être un toit par-ci par-là qui serait un peu plus vieux ou un bout de façade au premier étage qui semblerait un peu plus usé. On ne peut même pas parler de façadisme qui sauve l’apparence en gardant authentique ce qui est donné à voir alors que derrière c’est tout autre chose.
Ici les maisons sont détruites et reconstruites à l’identiques mais en contre-plaqué. il y a des chantiers partout, des bâches et des charpentes en bois. Tout ça n’est pas pour les habitants, c’est pour des nouveaux hôtels, restaurants ou encore boutiques qui vendent les mêmes gadgets pour touristes. Le patrimoine égale attraction, là où il y a un potentiel, le gouvernement chinois investit à grand coup d’argent afin de créer « un pôle touristique de premier plan ». Lijiang fait partie du patrimoine mondial de l’UNESCO. (…) »
« (…) Mais on est en Chine, et ce n’est pas rien, en voyage il faut lâcher prise (d’ailleurs je sens depuis un moment le poids qui me pesait depuis janvier me quitter). Cela a beau être un endroit où à priori je n’aurai pas l’envie de revenir pour creuser un peu plus, il y a des chouettes coins, dont celui de Pamba, notre guesthouse, les odeurs de stinky tofu dans la rue (bien que, sur le moment…), la bouffe (…) »
« (…) On finit à notre arrivée par trouver une chambre dans un hôtel pour pas trop cher. Le gars, un jeune étudiant, nous en propose une de deux lits que l’on pourra occuper à quatre [Lili Dali nous accompagne les deux premiers jours à Lijiang]. Ça semble le bon plan. (…) A une heure du matin, le petit jeune vient nous réveiller (…) il y a un souci. La patronne veut qu’on occupe deux chambres car on est quatre. Lui ne veut pas avoir de problème, nous non plus, et on veut récupérer notre garantie. (…) Je ne suis pas sûr d’avoir tout compris sur le moment, la discussion c’est poursuivie en chinois dans la cours de l’hôtel, principalement entre Lili Dali et la patronne qui était, avec ses cheveux défaits, dans un peignoir rouge. On est arrivé à un compromis, on prend deux chambres et elle prendra la différence sur le salaire du foireux. Je me suis dit par après que j’aurais dû intervenir; ma main droite tirerait sa ceinture, ma main gauche irait la saisir au niveau des hanches, je lui aurais dit « tout ça n’est pas bien grave« , pas en chinois bien sûr. (…) » — 28 mars 2013
« (…) Lili Dali et Dong Zi sont originaires du nord-est de la Chine. Leur idylle est né au cours d’un voyage à Lhassa. Ils y ont acheté des vélos et parcourut la route qui les a menés à Dali. Ils s’y sont plut et on ouvert un bed and breakfast, Riding on the way, il y a trois mois maintenant. Celui-ci se trouve au coin d’une place déserte à 20 mètres des rues principales. Les touristes chinois n’ont pas l’air de vouloir sortir de ce chemin balisé. lili et Alexis ont fait leur connaissance quelques jours plus tôt, avant mon retour de Wan Yao. Il se sont arrêtés là pour déguster un délicieux café du Yunnan préparé par Lili Dali. (…) » – 22 mars 2013
Cet épisode précède celui de Wan Yao.
« (…) Sur une aire d’autoroute flanquée de gargotes , les toilettes sont séparées par un petit muret, sans porte, on se sent plus proche de son voisin:D »
« (…) Je cherche durant deux matinées consécutives à acheter un ticket de bus pour Lincang. D’abord dans les agences de Dali, ensuite à la station des bus est de Xiaguan (La nouvelle ville de Dali).
Les dialogues débutent souvent comme ça :
-mi hao
-mi hao
-yi zhang qu Lincang de piao
-Lijiang ?
-bu shi Lincang
-xxxxxxxxxxx
(…) »
« (…) Dans une rue menant à la porte est de la ville, (avec Lili & Alexis) on rentre dans une libraire, la Ale Dolphin Books. J’y achète un bouquin qui répertorie les librairies indépendantes par région en Chine. La fille de la librairie en arrive à me demander combien de temps je reste à Dali, car si je veux vivre ici, un moyen facile est de vendre des cartes postales.
You can print your drawings, make postcards. This is an easy way to live a few months here. »
« (…)J’arrive à Lincang et retrouve Olivier et Pei Shan à la Hong Qio Lu Zong Zhang. (…) On prend la route pour Wan Yao.(…) »
Wan Yao est un village de potiers du sud du Yunnan.
« (…)J’apprends un adage très important en Chine, Man Gong Chu Xi Huo,le travail lent (patient) produit la finesse. J’aime bien.
Plus tard j’essaye de trouver un chouette endroit à l’abri du soleil afin de dessiner un four dragon. Je m’installe du côté supérieur et le temps du dessin passe tout un tas de gens amusés. Conversations minimums mais sympathiques. Je remonte ensuite le village jusqu’au sommet de la colline, longe un chemin bordé de maisons et de jardins et tombe sur des personnes vues plus tôt —ni hua hua (toi dessiner)— dont une vieille femme qui m’attend à son porche. Elle me propose de venir boire le thé. La pièce où je me trouve est sobre, aux murs noircis par la fumée du feu de bois. Il y a deux vieux messieurs assis sur des tabourets, la dame me propose maintenant du baijiu(…) »
Merci à Olivier et Pei Shan pour leur accueil, les découvertes et tout le reste !!
sloworkpublishing, la maison d’édition de bande dessinée documentaire de Pei Shan.
Puerh, site d’Olivier autour du thé Puerh (ou Pu’Er)
Les extraits de textes qui accompagnent les pages de carnet sont issus de mon « blog de voyage » Hua Hua Yu Dengdeng. L’article sur cette partie du voyage s’appelait Sérigraphie à Wan Yao. Ne cherchez plus après, je l’ai mis en pause. Il s’avérait être une étape inutile entre la prise de notes et les dessins destinés à une petite publication. Je posterai bientôt quelques photos (qui y ont été publiées à force de bugs d’uploads sur le blog) sur un picasa. Je vous invite à aller voir le blog des amis avec qui j’ai voyagé ces deux mois en Chine du 5 mars au 9 mai 2013, Alexis & Lili.
« (…) 14 heures de train nous attend en train de nuit. On a choisit les ‘hard sleep’, des couchettes en vis-a-vis installées sur trois niveaux,(…) Je suis réveillé vers une heure du matin par le bruit du train, je crois à une des plages de l’album de Chis Watson, ‘El tren fantsamo‘. » Shenzhen-Guilin, 09-10 mars 2013
« (…) Le compartiment du train ressemble assez à celui de notre trajet de Shenzen a Guilin. (…) je m’essaye avec Alexis au chinois, avec peu de succès. J’apprends les nombres, ce qui sera utile . Je dessine aussi une voisine. Elle ne bouge pas trop car elle lit un livre assez lentement. Elle s’appelle Dông Qin et se rend à Kunming pour assister à un concert et un workshop de guqin, un instrument traditionnel chinois à 7 cordes. (…) » Guilin-Kunming, 15-16 mars 2013
« La région de Yangshuo est célébre pour ses montagnes en « pain de sucre » ou « dents de dragon ». Des bateaux empruntants la Li River déversent des flots de touristes chinois venant de Guilin, la première ville sacrifiée au tourisme de la région, ou de Xingping, ville ayant un accès ferroviaire située un peu plus haut. (…) » – Yangshuo, 11 mars 2013
« Nous arrivons à Guilin (…) On finit par trouver un bar plutôt chouette où l’on prend un café sur la terrasse située sur le toit du bâtiment. On voit un poulailler sur un toit voisin, un vieux monsieur qui arrose ses plantes, la Foldate Brocade Hill… C’est un peu rassurant de voir ça après avoir parcouru des rues aux immeubles modernes juste fonctionnels au penchant parfois pour le ‘kitsch futuriste’. » – Guilin, 14 mars 2013